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Dernière mise à jour : 28 août 2022

Tract diffusé à Lyon par des membres de notre collectif, au sein de la manifestation du 8 mars pour les droits des femmes.

La classe et le genre créent des différences d'impact de la pandémie. Le Covid-19 infecte et tue tout le monde mais surtout les travailleurs et les travailleuses dont les métiers ne peuvent être exercés à distance.

Or, les métiers de « premiers de corvées », souvent dépeints au masculin « neutre » sont en réalité surtout des métiers parmi les plus féminisés : soignantes, caissières, agentes de nettoyage, enseignantes... ces professions les exposent particulièrement au virus.

Si la pandémie a tué et continue de tuer plus d'hommes que de femmes, les femmes sont plus touchées que les hommes par le fléau du Covid long. Bon nombre d'entre elles se retrouvent dans l'impossibilité de travailler, et ce parfois durablement, à cause de ses nombreux symptômes invalidants. En France, le Covid long n'étant toujours ni pris en charge ni reconnu (« c’est dans votre tête, Madame »), leur vie bascule alors dans la précarité avec la perte de leur revenu, les arrêts longs à mi-traitement, etc.

Il touche 10 % des cas bénins de covid (5 % lorsque vacciné.e.s). Avec une surreprésentation - indépendamment de leurs professions qui accentuent encore cette dernière - des femmes de 30 à 60 ans en bonne santé voire sportives, sans comorbidités, et qui n'ont pas souffert d'une forme grave du Covid.


En plus des symptômes (200 ont été répertoriés) dont elles souffrent au quotidien, ces femmes atteintes de Covid long doivent faire face à la violence du déni médical français : « c'est dans votre tête, Madame », cela veut aussi dire pas de reconnaissance en ALD, l’errance médicale sans prise en charge sérieuse des maux pour beaucoup d’entre elles, et la souffrance et détresse qui en résultent…

En Angleterre, l’Institut National de Statistiques effectue le décompte des covid longs : ces personnes y étaient déjà plus d’un million à l’été 2021. A l’inverse, en France, aucune statistique publique n’est construite par la DREES ou l’INSEE pour les compter. Pis, seules ont été médiatisées les allégations d'une honteuse étude soi-disant scientifique réalisée par des psychiatres, au mois de novembre 2021 (fortement critiquée par les pairs sur le plan scientifique). L'invisibilisation des Covid longs sévit en France depuis le début de la pandémie par manque de recensement, manque de recherche, manque d'information et de formation du corps médical, non prise en compte des besoins et non prise en charge des patient.e.s : « normal », puisqu’il s’agit d’une maladie de femmes ? Bien sûr il existe aussi des médecins bienveillants et des groupes d'entraide et de soutien entre malades du Covid long mais tout cela est extrêmement insuffisant.


Ensemble, revendiquons la création de statistiques publiques recensant les covid longs, et des solutions adaptées pour que ses victimes n’y perdent ni leurs revenus, ni leur emploi, ni leurs possibilités de carrière. Revendiquons la fin du mépris patriarcal pour les premières de corvées.


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Il y a un an, nous faisions partie des initiateurs/trices de cette tribune « Pour une stratégie zéro covid solidaire » publiée sur Bastamag et Médiapart. Elle s’inspirait d’une campagne de nos ami.e.s allemand.e.s du collectif Zéro Covid [voir ici et ici] qui eux-mêmes avaient rebondi sur un appel paneuropéen de scientifiques paru dans The Lancet le 18 décembre 2020.

Entre temps la situation a changé. Il y a eu les vaccins, les multiples variants, les manifestations dites « anti-pass » et la continuité de la politique du gouvernement qui nous enfonce dans le « vivre avec le virus » et les conséquences néfastes qui vont avec...


Ces derniers temps nous avons eu l’agréable surprise de lire des textes qui rejoignent grandement ce que nous disons peu ou prou depuis quasiment deux ans.

• un appel à ce que le camp des luttes sorte du déni

• un texte contre le laisser-faire sanitaire, pour montrer que nous devons “ nous organiser ensemble et nous protéger tou·tes.

• une critique de certains discours et pratiques de déni que nous avons pu aussi observer dans des milieux militants

• nous nous sentons également très proche politiquement de l’analyse de nos ami.e.s grecs ou zapatistes.


Voici en quelques lignes les bases sur lesquelles nous appelons à débattre et nous organiser pour construire ensemble notre autodéfense sanitaire :


• Le refus du “vivre avec le virus” et ses conséquences néfastes (Indifférence aux victimes, abandon des plus vulnérables et des covid longs, état catastrophique du système de soins et souffrance profonde des soignant·e·s,...)



• L’importance de défendre des revendications solidaires qui vont à l’encontre :

- des choix sanitaires du gouvernement (pass, haute propagation du virus notamment dans les écoles, refus de la levée des brevets sur les vaccins,...),

- de ce que propose le bolsonarisme sanitaire (refus des mesures barrières, refus des vaccins, “laisser faire la nature”, ... )

- et de ceux qui reprennent les conclusions de la déclaration de Great Barrington


• L’importance de défendre des pratiques de réduction des risques et une autodéfense sanitaire sur nos lieux de sociabilité, les lieux militants, les lieux de travail et d’étude. Toutes ces pratiques ne sont pas tant des “sacrifices” que la recherche de la mise en cohérence de notre refus du darwinisme social et du validisme qui l’accompagnent.


• L’intégration des enjeux écologiques pour tenter d’éviter que cette mauvaise blague pandémique ne se répète. Elle n’est peut-être qu’un avant-goût d’autres pandémies à venir, nous souhaitons prolonger notre réflexion sur les conditions de son apparition ainsi que des zoonoses en général.



Nous vous invitons donc à nous mettre en lien pour augmenter ensemble nos capacités d’agir.

Comité d’animation du collectif zéro covid solidaire / Zéro Pandémie Solidaire


Contactez-nous soit par mail, soit via nos comptes twitter ou facebook, afin que nous puissions vous transmettre un framadate pour nous réunir tou.te.s ensemble.



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Communiqué de presse des collectifs, associations et syndicats à l'initiative de la mobilisation “SOS international pour la santé” du 29 mai


Le 29 mai 2021, plus de 60 collectifs, associations et syndicats appellent à une mobilisation internationale, en Europe et au-delà, pour défendre un accès égalitaire à la santé. Cette date marquera le point d'orgue d'un ensemble de mobilisations du secteur de la santé organisées dans plusieurs pays.


Depuis des années, le financement des systèmes de santé n’est plus à la hauteur des besoins de la population. Les politiques d’austérité ont conduit à des réductions de lits, de personnel·le·s, de matériel et à un sous-investissement dans de nombreux secteurs du soin. Ces mesures ont considérablement dégradé les conditions de travail des professionnel·le·s et, par conséquent, l’accès, la qualité et la sécurité des soins.


La crise sanitaire actuelle n’a fait qu’accentuer le manque criant de moyens et a souligné les limites d’une gouvernance qui associe peu ou pas les acteur·rice·s de terrain et la population aux décisions. Cette crise a également mis en lumière la nécessité de sortir la santé et la recherche de la logique marchande pour répondre aux besoins de la société. Tous les traitements essentiels devraient être des biens communs et les brevets levés, dans une lutte solidaire contre le coronavirus et les autres maladies.


La santé est considérée comme un coût alors qu’elle est une richesse. Les systèmes de santé sont un bien commun qu’il nous faut préserver « coûte que coûte ».


Pour toutes ces raisons, nous appelons les citoyen·ne·s et professionnel·le·s du soin, à travers le monde, à se mobiliser la date du 29 mai pour défendre nos services de santé et un accès égalitaire à des soins de qualité pour toutes et tous (=> évènement facebook Mobilisation à Paris).


Le 29 mai auront lieu des actions, rassemblements et manifestations notamment à Barcelone, Bruxelles, Madrid, Marseille, Milan, Montréal, Paris et Rennes. Cette journée d'actions communes est directement liée avec celles qui auront lieu le 22 mai au Canada contre le décret ministériel sur la fonction publique, le 5 juin à Rome contre la privatisation de la santé et des vaccins et le 3 juillet dans tout le Royaume-Uni en soutien du Nation Health Service.


Tous les collectifs participant à ces mobilisations se rassemblent autour des revendications suivantes :

● L’accessibilité universelle aux soins de santé et aux médicaments (en particulier les vaccins contre le COVID-19). Pour ce faire, les décisions politiques doivent préserver les systèmes de sécurité sociale et garantir des financements publics solides, pérennes et adaptés aux besoins.


● Le déploiement d’une nouvelle politique de santé publique incluant des investissements dans le logement, des politiques sociales garantissant des conditions matérielles de vie dignes, la lutte contre toutes les formes de discrimination, l’accès à l’éducation et à la culture qui sont des déterminants de la santé.


● Une augmentation massive de l’investissement dans les moyens matériels et humains. Celle-ci doit être à la hauteur des besoins de santé et conforme à des normes d’encadrement contraignantes. Elle doit comprendre une vraie revalorisation salariale des plus bas salaires et un recrutement massif pour des effectifs en nombre suffisant


● La refondation de l’organisation de tout le système de santé et de la gouvernance hospitalière pour des décisions partagées avec les acteurs et actrices de terrain et les usagères et usagers


● L’annulation au niveau européen de la dette des institutions de soins et l’abandon du système mortifère de la logique de rentabilité financière de nos systèmes de santé (notamment de la tarification à l’acte).


Une conférence de presse organisée par les collectifs à l'initiative de ces mobilisations aura lieu le jeudi 27 mai à 10h du matin en ligne (lien zoom communiqué sur demande)

Contacts presse :

- Belgique : Gilles Grégoire (La santé en lutte) +32498456269, Faïza Hirach (La santé en lutte) +32496239437

- France : Barbara Coué (CIU) +33 6 31 48 88 16 , Sophie Crozier (CIH) : +33 6 03 55 28 08

- Italie: Eleonora Ferrari (Materia Grigia, Italie) : +39 34 05 90 15 85

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